Pour une meilleure expérience de navigation, nous vous invitons à utiliser un autre navigateur compatible comme Firefox ou Google Chrome.

Les produits financiers dérivés sont-ils dangereux ?

Quelles sont les prévisions pour l'année 2020 ?

Les produits financiers dérivés sont souvent désignés comme grands responsables des crises économiques et financières touchant le monde. Pourtant, ils ne sont pas sans utilité pour les opérations de gestion financière professionnelles. La fonction de ces produits dérivés est triple, puisqu’ils jouent un rôle de protection, créent un effet de levier et permettent les activités de spéculation.

Des produits financiers complexes

Le prix d’un produit financier dérivé dépend des variations de valeur (phénomène que l’on appelle « volatilité ») de son actif sous-jacent, et ce, qu’il s’agisse d’une action, d’un indice ou d’un taux. Les produits dérivés les plus courants sont les options, les swaps sur taux d’intérêt (interest rate swaps) et les swaps de devises (currency swaps).

L’option sur actions

Une option sur actions confère à un investisseur le droit d’acheter (option call) ou de vendre (option put) des actions sous-jacentes durant une période déterminée, et ce, à un prix convenu au préalable appelé prix d’exercice. Afin de pouvoir jouir de ce droit, l’investisseur doit cependant payer une prime : la prime d’option. À lui de définir ensuite les conditions auxquelles il peut — mais ne doit pas forcément ! — procéder à la transaction éventuelle.

Imaginons qu’un investisseur croie dans le potentiel d’une action X. Deux possibilités s’offrent alors à lui : il peut investir immédiatement dans cette action X, ou payer une prime pour une option call sur cette action. Il s’attribue ainsi le droit d’acheter cette action dans le futur, mais à un cours défini au moment de l’achat de l’option, et non de l’action. Le cours de l’action X dépasse ensuite le prix d’exercice ? Il réalisera alors un gain équivalent à la différence entre le prix du marché et le prix d’exercice, moins le coût de la prime d’option. À l’inverse, si le cours de l’action X baisse, son option perd tout intérêt. La perte réalisée sera alors égale au coût de la prime.

Le swap sur taux d’intérêt

Lors d’un swap sur taux d’intérêt, ou échange de taux d’intérêt, deux parties passent un contrat prévoyant l’échange des futurs taux d’intérêt qui leur seront versés. Les swaps sur taux d’intérêt les plus courants prévoient le paiement d’un taux variable par l’une des parties (ce taux est souvent lié au taux EURIBOR ou LIBOR) et le paiement d’un taux fixe par l’autre partie.

Le swap sur devises

Lors d’un swap sur devises, deux parties s’accordent pour s’échanger un montant déterminé de devises étrangères ainsi que les intérêts qui leur sont ensuite versés pour ces prêts. Les entreprises dont les activités commerciales s’étendent à l’échelle internationale se servent des swaps sur devises pour réaliser un emprunt à conditions plus avantageuses dans une devise étrangère. Ce type de swap leur permet de convertir les paiements effectués dans une devise étrangère en propre monnaie.

Gestion des risques

Les banques et entreprises se servent souvent des produits financiers dérivés pour réduire le risque auquel elles s’exposent. Lors d’un swap sur taux d’intérêt, ce risque équivaut au risque de taux. Lors d’un swap sur devises, il équivaut cette fois au risque de change. Cette réduction des risques est également ce qui motive l’achat d’options de vente put. Un gestionnaire de patrimoine prudent investira en effet dans des primes d’options de vente afin de revendre à une date ultérieure des actions à un prix défini, se protégeant ainsi des éventuelles baisses de cours boursiers.

Effet de levier

Le danger des produits dérivés tels que les options réside avant tout dans leur effet de levier. Le prix d’une option sur actions dépend en effet de divers facteurs, parmi lesquels la volatilité de ses actions sous‑jacentes. De ce fait, les fluctuations des cours boursiers se répercutent de manière bien plus forte sur le prix de l’option. Le taux de rendement d’une option sur actions, qu’il soit positif ou négatif, est donc proportionnellement bien plus important que si l’investisseur avait investi directement dans les actions. Plus ces dernières sont volatiles, plus l’effet de levier est par ailleurs prononcé.

Spéculation

Un investisseur qui souhaite prendre quelques risques avec son argent investira lui aussi dans des produits financiers dérivés. S’il estime que la valeur d’un actif (ou d’un marché en général) est sur le point d’augmenter, il ouvrira une position longue grâce à l’achat d’options d’achat call. En revanche, si l’avenir lui paraît plus sombre, il ouvrira une position courte via l’achat d’options de vente put. La tactique est intelligente, certes, et le coût de ces options ne représente qu’une fraction du prix de leurs actions ou indices sous-jacents, mais cet investissement de départ limité suffit à exposer l’investisseur aux risques causés par les variations des cours de tels actifs sous-jacents. En termes de pourcentage, les gains ou pertes qu’il enregistrera seront ainsi bien plus élevés que pour un investissement direct. C’est ce que l’on appelle l’effet de levier, comme expliqué plus haut. Tout cela ne vous semble pas si compliqué ? Attention, les options sont sujettes à d’extrêmes variations, c’est pourquoi il est préférable de confier la gestion des produits financiers dérivés à des professionnels de la gestion de patrimoine.

Comment pouvons-nous vous aider ?