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L’entrepreneuriat féminin à la loupe !

L’entrepreneuriat féminin à la loupe !

La question de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde du travail est - et heureusement - de plus en plus sur le devant de la scène. Face à cette réalité, l’entrepreneuriat féminin représente une chance unique de contribuer à réduire ces inégalités. Même si la marge de progression est encore grande, les initiatives se multiplient pour faire émerger davantage « d’entrepreneuses »…

Un bilan encore insuffisant

Soyons clairs : les femmes continuent d’être sous-représentées dans le monde de l’entrepreneuriat. A l’instar de ce qui se passe sur le marché du travail – ou perdurent différences salariales, sacrifices de carrière pour concilier vie familiale et professionnelle, plafond de verres et « tuyaux percés » -, l’égalité « femmes-hommes » est loin d’être une réalité lorsqu’il s’agit de se créer son entreprise… En effet, alors qu’elles représentent la moitié de la population active, seuls 1/3 des indépendants et 1/5 des employeurs sont des femmes. Les fondatrices de start-up ? Seulement 13,7%. Un bilan (tristement) généralisé en Europe ! Un constat auquel il faut ajouter que les dames « optent » souvent pour des secteurs moins innovants et lucratifs…

Lever les obstacles… 

La plupart des rapports s’accordent à dire que les freins à l’entrepreneuriat féminin sont principalement de 3 ordres. D’une part, la peur du risque qu’il soit financier ou lié à la crainte d’échouer (près de la moitié selon certaines enquêtes). Ensuite, il semblerait que les femmes font moins appel à leurs réseaux professionnels que les hommes. Last but not least, le sacrosaint « équilibre entre foyer et carrière » qui repose encore souvent sur leurs épaules. Mais d’autres facteurs sont également épinglés : l’absence de modèles, les difficultés d’accès au financement (découlant souvent de leur statut professionnel) ou encore le manque de formation spécifique.

Faire émerger un potentiel inexploité

Sur le marché de l’emploi, le cabinet de conseil McKinsey a révélé une corrélation positive entre la performance économique d’une entreprise et le degré de mixité de son équipe dirigeante. Les femmes, moteur de croissance et levier de compétitivité ? C’est aussi ce que souligne le plan d’action « Entrepreneuriat 2020 » de la Commission Européenne, en ajoutant que les entrepreneuses recèlent encore d’un important potentiel inexploité.  Dans ce sens, la Commission a encouragé chaque Etat membre à mettre en œuvre des stratégies favorables à l’entrepreneuriat pour, entre autres, accroître la proportion de femmes à la tête des entreprises, recueillir des données ventilées par genre ou encore faciliter la conciliation entre vie professionnelle et familiale.

L’écosystème des entrepreneuses bourgeonne !

Les nombreuses actions en faveur de l’entrepreneuriat féminin semblent porter leurs fruits. A Bruxelles, par exemple, le nombre d’indépendantes a augmenté de 16% en 5 ans. Mais les efforts se font ressentir à travers tout le pays… En effet, bon nombre d’acteurs se sont désormais imposés avec succès pour aider les femmes à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, notamment en travaillant sur l’accompagnement, le « mentorship », l’organisation d’évènements et la création de réseaux très actifs.

Voici un échantillon des nombreuses initiatives existantes :

  • Women in business, la plateforme régionale de l'entrepreneuriat féminin à Bruxelles.
  • WoWo Community : le « premier réseau professionnel de femmes entrepreneures en Belgique ». Au programme : évènements, formations et coaching. 
  • Diane: le réseau des entrepreneuses de l’Union des Classes moyennes (UCM) accompagne les indépendantes tout au long de leur parcours entrepreneurial : de la création à la croissance de l’entreprise.
  • Markant, via son large et dynamique réseau professionnel Artemis (plus de 25.000 femmes), épaule les entrepreneuses flamandes et bruxelloises dans toutes les dimensions de leur vie professionnelle.
  • Mompreneurs : une association professionnelle et sociale qui regroupe des mamans indépendantes ou porteuses d’un projet de création d’entreprise.
  • Crédal, acteur de l’accompagnement, propose une foule de programmes et de séances de coaching destinés aux femmes qui souhaitent se lancer.
  • Le réseau f.a.r est une communauté active qui aide les entrepreneuses de tous bords à « cheminer ensemble », au travers de divers évènements.
  • Girleek regroupe les femmes passionnées par les nouvelles technologies et l’innovation autour d’évènements et de workshops thématiques.
  • JUMP travaille activement à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment sur le marché du travail.
  • Le réseau Women Business Angels Club (WBAC) a pour but de mettre en relation des porteurs de projets (hommes ou femmes) innovants avec des investisseuses. Une façon de donner de la visibilité aux entrepreneurs et aux investisseurs au féminin.

Quelques chiffres issus du baromètre de l’entrepreneuriat féminin bruxellois (2017) :

  • Les entrepreneuses ont vu leur nombre croître de 16% en 5 ans, mais elles ne représentent encore que 28,3% des indépendants à Bruxelles, 35,1% en Wallonie et 34,8% en Flandre.
  • Trois quarts (76%) des Bruxelloises exercent leur activité à temps plein
  • Plus de la moitié (58%) de celles qui lancent leur activité dans la capitale ont moins de 35 ans
  • Plus de la moitié (57%) également ont en poche un diplôme du supérieur
  • Le revenu des indépendantes Bruxelloises s’élevait en moyenne à 20.367 €, soit 28% de moins que leurs homologues masculins
  • La Région bruxelloise compte 5 fois plus d’indépendantes de nationalité étrangère que les autres régions
  • Plus de la moitié exercent une profession libérale ou intellectuelle, loin devant le commerce (25,6%) et le secteur des services (8,4%)

NDLR : la langue française est parfois complexe et le débat existe entre « entrepreneuSES » et « entrepreneurES », mais, au final, ce qui compte c’est que les femmes continuent d’entreprendre !

« La manière la plus courante par laquelle les gens abandonnent leur pouvoir, c’est en pensant qu’ils n’en ont aucun » - Alice Walker

En bref

  • Même si l’entrepreneuriat féminin progresse, il reste encore du chemin à parcourir
  • Plusieurs obstacles freinent les femmes dans leur démarche entrepreneuriale
  • Les entrepreneuses représentent un potentiel inexploité en termes de croissance et de compétitivité
  • En Belgique, les initiatives se multiplient pour promouvoir l’entrepreneuriat au féminin

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