Peppol obligatoire en 2026 : 5 questions à se poser pour s’y préparer efficacement
La digitalisation des processus financiers s’accélère partout en Europe. À partir du 1er janvier 2026, toutes les transactions entre entreprises (B2B) devront passer par la facturation électronique. Mais que signifie concrètement cette obligation ? Dans cet article, nous expliquons ce qu’est Peppol, pourquoi il devient obligatoire en 2026 et comment les entreprises peuvent s’y préparer efficacement.
1. Qu’est-ce que Peppol ?
Peppol (Pan-European Public Procurement OnLine) est un réseau international d’échange sécurisé de documents électroniques. Il permet aux entreprises et aux administrations de transmettre des factures électroniques, ou e-factures, dans un format structuré et lisible automatiquement par les logiciels de comptabilité. Contrairement à un simple PDF envoyé par e-mail, une facture électronique est un fichier codé et standardisé, garantissant :
- L’automatisation du traitement,
- L’interopérabilité entre différents systèmes,
- La sécurité et la traçabilité des échanges.
Aujourd’hui, le système Peppol s’impose comme la norme en Belgique et dans de nombreux pays européens.
2. Pourquoi Peppol va devenir obligatoire en 2026 en Belgique ?
L’Union européenne et la Belgique avancent vers une digitalisation complète des échanges B2B. Deux objectifs principaux motivent cette obligation :
- Renforcer le contrôle de la TVA : en automatisant la transmission des données, les autorités fiscales pourront mieux contrôler les flux et limiter la fraude.
- Accroître la digitalisation des entreprises : environ 1 milliard de factures circulent chaque année en Belgique. Leur automatisation pourrait engendrer des gains d’efficacité significatifs.
3. Qui est concerné par l’obligation Peppol en 2026 ?
L’obligation de passer à la facturation électronique via Peppol touche principalement :
- Les entreprises belges assujetties à la TVA (petites et grandes entreprises) pour les transactions en B2B
- Les échanges Business-to-Government, déjà obligatoire depuis 2022 pour les montants supérieurs à 3.000 euros
Exceptions temporaires :
- Les non-assujettis à la TVA
- Le secteur agricole
- Les assujettis à la TVA forfaitaire, jusqu’en 2028
- Les entreprises en faillite
- Les entreprises étrangères
- Les factures Business-to-Customer (B2C)
4. Quels impacts pour les entreprises ?
L’obligation de passer par Peppol implique :
- Fin du papier et des PDF classiques pour les transactions B2B,
- Adaptation des logiciels comptables et ERP pour être compatibles avec Peppol,
- Nouveaux processus internes : moins d’interventions manuelles, plus d’automatisation.
5. Comment s’y préparer dès maintenant ?
Anticiper l’échéance de 2026 permet d’éviter les retards et de transformer cette contrainte en avantage. Voici les étapes clés :
- Évaluer vos systèmes actuels : votre logiciel de facturation ou ERP est-il compatible avec Peppol ?
- Choisir un Access Point agréé Peppol : ces prestataires certifiés servent d’intermédiaires pour envoyer et recevoir vos factures en toute sécurité.
- Former vos équipes : sensibiliser à la nouvelle norme et aux changements de processus.
- Profiter des mesures d’accompagnement : pour les périodes imposables 2024 à 2027, en tant que petite PME ou indépendant qui utilise une formule d'abonnement vous pouvez appliquer une déduction de frais majorée de 120 % pour les programmes de facturation.
En conclusion
L’échéance de 2026 marque un tournant pour les entreprises belges et européennes : la facturation électronique via Peppol ne sera plus une option mais une obligation. En anticipant dès aujourd’hui, les organisations peuvent transformer cette contrainte réglementaire en levier d’efficacité, de sécurité et de compétitivité.