Le chiffre du mois : 77%
par La Française AM
Le chiffre du mois, par La Française AM
Le chiffre du mois : 77%. C’est la proportion d’entreprises en zone Euro dont les résultats au premier trimestre 2017 ont dépassé les prédictions des analystes. La société de gestion de fonds La Française AM et le Chief Investment Officer de Beobank nous offrent leurs perspectives sur les marchés.
La zone Euro défie les attentes
La saison des résultats d’entreprises pour le premier trimestre 2017 arrive à son terme, elle est de très bonne facture en zone Euro. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 77% des entreprises publient un chiffre d’affaires supérieur aux anticipations. Nous n’avions pas connu cela depuis 10 ans. Trois secteurs, celui des technologies, de l’industrie et de la finance, sortent du lot avec plus de 80% de surprises positives. Les perspectives bénéficiaires sur la zone pour 2017 ont été revues à la hausse par les analystes financiers pour la première fois depuis 5 ans (≈ +15%). Côté macroéconomie, l’indicateur de confiance européen se situe à son plus haut niveau depuis 2011, ce qui suggère un taux de croissance pouvant dépasser la barre des 2% l’an.
Nous n'avions pas connu cela depuis 10 ans
-La Française AM
Un regain de confiance de la part des investisseurs
Nous constatons un regain d’appétit pour le risque des investisseurs. En effet, bien que demeurent quelques sources de stress politique sur la zone, les investisseurs, comme La Française AM, favorisent une surpondération des actions européennes. A ce juste titre, et suite à la baisse du stress politique français, la classe d’actifs observe une collecte de près de $15 milliards depuis le début de l’année, après une décollecte de plus de $100 milliards en 2016.
Le commentaire de Marc Danneels, Chief Investment Officer
Une accalmie géopolitique
Selon Marc Danneels, Chief Investment Officer de Beobank, l’Europe est un terrain fertile pour les investisseurs, après une longue période d’incertitude. L’instabilité post-Brexit a été atténuée par la défaite de Marine le Pen et la victoire d’Emmanuel Macron, dont l’agenda solidement pro-européen a calmé les peurs d’un éventuel Frexit. Des perspectives positives se dessinent pour l’avenir de l’Union : Angela Merkel connait une popularité renforcée, et renforce sa position en anticipation des élections allemandes de septembre 2017. Ceci laisse espérer une résurrection de la puissante alliance franco-allemande qui a été au cœur du projet européen durant la seconde moitié du 20e siècle. Le Brexit et la décision de Trump de sortir des Accords de Paris n’ont fait que galvaniser l’Europe : les états membres de l’Union font front uni sur la scène internationale comme ça n’avait longtemps plus été le cas.
Une reprise de la croissance européenne
Sur tous les points, la croissance européenne semble avoir repris, sur fond de fondamentaux solides : la production industrielle et le commerce de détail sont en hausse, et la confiance des consommateurs et des entrepreneurs est également croissante. Le taux de chômage en zone euro affiche 9,5%, soit 3% de moins que les pics atteints il y a quelques années. Cette tendance baissière continuera de bénéficier de la croissance économique. Au niveau microéconomique aussi, le tableau est positif : après des années de prévisions négatives pour les résultats d’entreprise, l’on a enfin atteint un tournant. Les profits devraient augmenter de plus de 10% par rapport à 2016. Cerise sur le gâteau : les actions européennes sont légèrement sous-valuée par rapport aux actions US, ce qui laisse de la marge de croissance dans les portefeuilles des investisseurs.
La Banque centrale européenne renforce la dynamique
La BCE continue d’appliquer une politique de soutien à la croissance : elle confirme qu’elle continuera son programme de quantitative easing (l’achat d’obligations à hauteur de 60 milliards € par mois) jusqu’à la fin de 2017 au moins, et d’ensuite considérer une diminution progressive des liquidités injectées dans l’économie. Marc Danneels n’attend pas non plus une augmentation du taux directeur de la BCE avant la deuxième moitié de l’année ; s’il augmente, ce sera de manière progressive, par petites hausses. Le taux directeur est le taux d’intérêt fixé par la BCE – en le maintenant bas, le coût de l’emprunt, et donc de l’investissement, demeure attractif pour encourager l’activité économique.
En bref
- Les entreprises de la zone Euro affichent des résultats supérieurs aux attentes
- Les indicateurs macroéconomiques laissent espérer une croissance supérieure à 2% en Europe en 2017
- La victoire de Macron lance une nouvelle dynamique politique dans l’Union
- La BCE maintiendra son soutien à l’économie
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