Pour une meilleure expérience de navigation, nous vous invitons à utiliser un autre navigateur compatible comme Firefox ou Google Chrome.

Quelles sont les perspectives des marchés financiers en 2015 ?

Quelles perspectives pour les marchés financiers en 2015 ?

Yves-Michael Kazadi, Investment Analyst chez Beobank, évoque les perspectives pour 2015. Que va-t-il se passer sur les marchés financiers cette année ? Le point sur la situation avec cinq défis.

1. Le spectre de la déflation européenne

Le risque de déflation est plus que jamais présent en zone euro. La Banque centrale européenne (BCE) pourra-t-elle réagir à temps pour nous éviter ce fléau en mettant en œuvre une politique monétaire non conventionnelle ? Nos analystes restent positifs quant à une intervention de la BCE et les fonds d'actions à faible volatilité resteront en faveur. Mais indépendamment de la déflation, certains secteurs comme les entreprises agroalimentaires européennes continueront à chercher de la croissance à l'étranger via des fusions ou des acquisitions. D'autres segments, comme les opérateurs télécoms continueront à générer du cash via l'extension de leur offre quadruple-play (TV, internet, téléphone fixe et mobile).

2. L'économie asiatique

L'autre point d'interrogation pour 2015 sera l'atterrissage de la croissance chinoise : se fera-t-elle en douceur ou pas ? La valeur de la devise japonaise va probablement encore baisser. Et les attentes concernant le PIB devront être modifiées. Dans un tel environnement, il peut être intéressant d'investir dans la croissance asiatique via des thèmes tels que :

  • L'infrastructure en Inde
  • L'amélioration de la gestion des eaux en Chine
  • L'efficacité technologique en Corée du Sud et à Taïwan

3. Les risques géopolitiques

Une autre question est de savoir comment les risques géopolitiques influenceront les marchés. Les tensions avec la Russie vont-elles s'exacerber ? La question n'est pas tranchée et risque d'animer les débats en 2015. Malgré ces facteurs d'incertitude, il y a moyen de tirer profit de la croissance des régions émergentes en optant pour des fonds d'actions à faible volatilité. Par ailleurs, l'alternative au bloc BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) se retrouve dans l'investissement de type « frontier markets ». Mais sur la partie plus défensive du portefeuille, il y a lieu de conserver un « amortisseur » sous forme d'obligations de qualité.

4. La politique monétaire des États-Unis

La direction que va prendre la politique monétaire des États-Unis n'est pas claire non plus. La FED (banque centrale américaine) va resserrer ses taux directeurs, c'est une évidence, mais à quel rythme et quand exactement ? Nos analystes rappellent que la reprise américaine au niveau de l'emploi bénéficierait directement à divers segments dont celui de la construction. Le sentiment de richesse contribuera en effet à la demande de biens immobiliers, la hausse des taux améliorera les marges bénéficiaires des banques, et le besoin d'expansion du business s'effectuera au niveau de l'industrie par des fusions et acquisitions d'entreprises dans les régions les moins touchées par la faible croissance. Nos analystes notent que des segments de niche tels que le transport routier bénéficieraient d'acquisitions, de la demande en hausse du fret, et d'une meilleure offre que le trafic ferroviaire dans certaines régions.

5. La volatilité sur les marchés financiers

Le dernier défi est la volatilité des marchés financiers. Ne risque-t-elle pas de s'aggraver ? La question se pose certainement pour les pays émergents qui seront aux premières loges lorsque la FED fera remonter ses taux. Quelle sera par ailleurs la réaction du marché obligataire ? Là aussi, la question sera plus que pertinente car le passé a démontré qu'une hausse trop rapide et trop brutale des taux d'intérêt peut provoquer une correction sur les marchés obligataires dont les investisseurs se passeraient bien. En 2015, nos analystes recommandent de se concentrer sur :

  • les obligations américaines

Cela dit, même si le marché des actions sera favorisé, il est clair que le marché américain offrira des opportunités dans le segment obligataire qui bénéficiera à terme de la hausse programmée des taux. Les titres obligataires qui réagissent positivement à des hausses de taux tels que les titres adossés aux emprunts hypothécaires ou à des actifs, complèteront progressivement la place des bons des trésors. Dans le segment obligataire il est important de sélectionner les fonds qui offrent le plus de flexibilité au gérant, afin de capturer toutes les opportunités existantes.

  • les actions européennes

A l'inverse de 2014, l'année 2015 pourrait être l'année des actions européennes. La raison ? Non seulement, les actions sont moins chères que leurs homologues américaines, mais de plus, elles vont bénéficier de la hausse du dollar ainsi que de la politique plus qu'accommodante de la BCE. En réalité, si les États-Unis et l'Angleterre veulent jouer la carte du rehaussement des taux pour accompagner la sortie de crise, le Japon et la zone euro joueront une partition inverse et déverseront des tombereaux de liquidités pour justement réveiller la croissance. Ce dopant monétaire devrait donc jouer en faveur des actions européennes et en particulier, celles qui sont bien positionnées à l'export. Sans oublier que la baisse du pétrole va redonner un peu de pouvoir d'achat aux ménages de la zone euro et contribuer à baisser les coûts des entreprises. L'évolution du cours du baril aura également des répercussions en matière boursières : si les compagnies aériennes, les industries consommatrices en or noir (utilities, automobile, transport) en bénéficient déjà, d'autres secteurs risquent d'être lourdement pénalisés (majors pétrolières, parapétrolières, chimie).

En résumé, pour l'année 2015, on pourra distinguer 3 thématiques phares :

- En matière obligataire : la volatilité offrira des hausses de rendement sur les marchés obligataires, permettant à l'investisseur d'obtenir un rendement supérieur au livret d'épargne. L'abondance de liquidités de la part de la BCE sera un soutien pour maintenir les taux de défauts faibles et l'exposition à la dette subordonnée continuera d'alimenter la partie obligataire d'entreprise de nos portefeuilles, tant que le rendement et l'amélioration des ratios bancaires demeurent des éléments favorables dans l'environnement actuel de faible croissance. Au niveau de la dette émergente, la guerre des monnaies ainsi que le comportement du prix du pétrole auront un impact non négligeable. La volatilité entraîne des hausses des rendements sur les marchés obligataires, ce qui permet à l'investisseur d'obtenir un rendement supérieur à celui d'un livret d'épargne.

- En matière d'actions : la crainte de la déflation pourra être contournée par l'investisseur en continuant de s'exposer sur les actions européennes présentant des valorisations plus faibles que leurs homologues américaines. Comment ? Via des fonds à faible volatilité et en complétant son portefeuille avec des entreprises small caps (petite capitalisation) qui profiteraient du soutien et de la liquidité de la BCE.
Sur la partie américaine du portefeuille, le regard sera tourné vers des entreprises qui soit continueront de capturer la croissance par des acquisitions, soit pratiqueront le rachat d'action et bénéficieront directement de la croissance économique et du pouvoir d'achat. La thématique asiatique sera favorisée par une approche plus-value. Dans une moindre mesure, le changement opéré par Dilma Roussef et le progrès structurel du Mexique resteront monitorés dans la 1e partie de l'année.

- Pour nos clients plus défensifs, les fonds flexibles offrant soit des rendements supérieurs au livret d'épargne ou des fonds flexibles générant de la surperformance en période de volatilité, resteront de mise.

En savoir plus ?

Vous désirez un complément d'informations sur vos investissements ? Dans ce cas, contactez votre conseiller en investissements pour constituer le portefeuille idéal pour votre situation, en fonction de vos objectifs, de votre horizon de temps et de votre appétence au risque.

Contactez votre conseiller en investissements

Beobank NV/SA ne fournit pas de recherche ou d'analyses indépendantes quant au contenu et à la composition de ce document. Ce document se fonde sur l'analyse macro de « La Française AM », une société de gestion d'actifs faisant partie du groupe CMNE. Beobank NV|SA n'en garantit pas la précision et n'exclut pas le caractère incomplet ou condensé de l'information. L'aperçu des marchés a uniquement un caractère informatif général et ne tient pas lieu de recommandation, d'offre ou de demande d'achat ou de vente de titres quelconques. Les personnes qui envisagent d'effectuer un investissement ont intérêt à solliciter un avis indépendant concernant l'opportunité ou non d'un investissement particulier. Les résultats antérieurs n'augurent pas des résultats à venir, les prix peuvent monter ou descendre. Les prévisions ne seront pas forcément suivies d'effets.

Nous vous rappelons que les produits d'investissement sont exposés à des risques, en ce compris la perte possible du capital investi. Les produits d'investissement ne sont pas des dépôts bancaires et ne sont pas garantis par Beobank NV|SA. La rédaction de ce document a été achevée le 19/12/2014.

 

Comment pouvons-nous vous aider ?