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Marchés financiers : rétrospective 2017 et prévisions 2018

Conseils pour les investisseurs

2017 a été une année pleine de surprises : élections européennes, Brexit, Trump… Une chose est sûre : en 2018, les investisseurs feront face à une volatilité accrue et devront gérer leur portefeuille de manière active et sélective. Quelles actions et obligations doivent-ils choisir de préférence ?

2017 : des évolutions inattendues

Tous les pronostics se sont avérés erronés l’année dernière. En Europe, la volatilité tant redoutée est restée absente grâce aux chiffres macro-économiques positifs et aux bonnes nouvelles politiques. En décembre, l’Eurostoxx 50 affichait une hausse de 8% par rapport au 1er janvier. Aux États-Unis, les cours ont atteint des sommets : le Dow Jones a clôturé avec 20% de plus qu’au début 2017. Mais pendant ce temps-là, la politique de Trump a déçu et malgré la hausse des taux d’intérêt, le dollar a perdu de sa force, ce qui a mis sous pression la rentabilité des entreprises américaines. Dans un contexte de hausse des cours des actions, les actions américaines ont terminé l’année 2017 à des prix relativement élevés.

Mais la grande surprise de l’année a été le fait des pays émergents, qui ont été parmi les marchés les plus performants au monde. Les économies asiatiques ont profité de la stabilité de l’économie chinoise, ce qui a créé une conjoncture forte et entraîné des évaluations intéressantes des actions. Les obligations des pays émergents ont également profité des rendements supérieurs des coupons et les cours des devises des pays émergents se sont bien portés aussi.

Last but not least l’inflation et les prix des matières premières ont évolué autrement que prévu. L’inflation attendue aux États-Unis et en Europe ne s’est pas produite. Les facteurs classiques d’augmentation des prix semblent ne plus fonctionner, notamment en raison des nouvelles tendances, comme le shopping en ligne, les big data et les nouvelles technologies. Même chose pour les matières premières : la recherche d’énergies renouvelables, par exemple, pèse sur le prix du pétrole. Le grand gagnant ? Le secteur des entreprises technologiques.

2018 : risque accru de nervosité et de volatilité

Les bourses débutent l’année avec de solides chiffres de croissance, des indicateurs macro-économiques positifs, des évolutions économiques synchrones dans les grandes régions du monde et une faible inflation. Dans ce contexte, nous devrons tenir compte en 2018 d’un risque accru de nervosité et d’augmentation de la volatilité. La moindre mauvaise nouvelle peut secouer le marché. Les risques sont légion : mauvais chiffres économiques, hausse des tensions géopolitiques, corrections techniques …

Un frein à l’inflation

L’inflation est freinée par les réformes structurelles du marché du travail, la mondialisation et le vieillissement du marché du travail et la pression sur les prix à la consommation comme ceux des matières premières et de l’énergie. En outre, il y a très peu, voire pas, de hausses des salaires dans les classes salariales les plus basses, surtout aux États-Unis. Tous ces éléments freineront l’inflation en 2018 aussi.

Les évaluations élevées des actions et les marchés onéreux des obligations contraindront les investisseurs à beaucoup de sélectivité et à une gestion active en 2018.

En route vers une normalisation de la politique monétaire

Les banques centrales continuent d’appliquer une politique monétaire plutôt flexible, offrant un soutien. Pourtant, les investisseurs doivent se préparer peu à peu à une normalisation de la politique monétaire, même sans augmentations brutales des taux d’intérêt. Mais il est clair que les rênes monétaires vont être serrées. Aux États-Unis, la Fed a ainsi cessé de racheter des obligations et de réduire son bilan. Le taux directeur a été augmenté plusieurs fois aussi. La courbe de l’intérêt américain s’aplatit de plus en plus, ce qui est souvent un signe avant-coureur de récession. Nous n’en sommes pas encore là en Europe. La BCE devra poursuivre le programme de rachat des obligations au moins jusqu’en septembre, de sorte que le taux directeur restera au même niveau. Mais l’intensité a été réduite de moitié, de sorte que la courbe de l’intérêt européen va devenir plus raide ces prochains mois.

La Chine reste le moteur de croissance du monde

Cela vaudra la peine de tenir la Chine à l’œil en 2018 aussi. Son taux d’endettement élevé  – 270% du PIB – est toujours normal dans le contexte de développement de la classe moyenne. En outre, le modèle de décision économique centralisé permet au gouvernement d’intervenir rapidement en cas de besoin, comme il l’a prouvé l’année dernière. En  2018, il ne devrait pas y avoir de croissance à deux chiffres, mais un rythme de croissance stable de 6,5% par an. La Chine  restera donc le moteur de croissance du monde, mais à un rythme moins soutenu qu’auparavant.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour l’investisseur ?

Les évaluations élevées des actions et les marchés onéreux des obligations contraindront les investisseurs à beaucoup de sélectivité et à une gestion active en 2018. L’ère où l’on suivait aveuglément les marchés est définitivement révolue.

Pour ce qui concerne les placements en actions, les cartes sont très bonnes en Europe. Dans le cadre des évaluations en hausse, mieux vaut opter pour une association des styles de gestion : les actions de qualité ne sont pas encore trop chères et ont un potentiel de croissance. Les actions américaines commencent à devenir très onéreuses, mais ont toujours leur place dans un portefeuille diversifié, surtout les fonds de placements actifs. Recherchez des actions ayant un potentiel de croissance durable. Cela vaut d’ailleurs pour tous les marchés développés : cette année, la sélection des bonnes entreprises sera sans doute plus importante que la région. Les investisseurs dynamiques auront intérêt à suivre l’Asie-Pacifique : les actions japonaises, surtout, sont intéressantes en termes d’évaluation. Pour ce qui concerne les pays émergents : ils ont été au top en 2017 et il en sera de même en 2018. Une approche diversifiée reste toutefois importante : répartissez votre portefeuille sur différentes régions.

Le principal risque pour le marché des obligations est une hausse des taux d’intérêt. Mais que cela ne vous arrête pas : dans un portefeuille diversifié, les obligations restent importantes pour encaisser les chocs éventuels. Les stratégies de placement ont fondamentalement changé : les taux d’intérêt en baisse ne produisent plus automatiquement de rendement. Le rendement suppose une gestion stricte en termes de sensibilité au taux d’intérêt (duration), de durées et de positionnement de la courbe d’intérêt. L’association de types d’obligations alternatifs peut également offrir une solution pour les courbes d’intérêt en hausse : donnez donc la préférence aux fonds flexibles, opérant de manière tactique dans les segments rentables. La croissance du marché a attiré de moins bons émetteurs de dettes. Sélectivité, flexibilité et gestion professionnelle sont donc plus importantes que jamais. Les obligations des pays émergents, enfin, restent des valeurs importantes : elles offrent des rendements de coupon intéressants et profitent des situations économiques améliorées.

En résumé

  • 2017 a été moins volatile que prévu, surtout en Europe. Les grands gagnants ont été les pays émergents.

  • En 2018 nous attendons davantage de nervosité et de volatilité sur les marchés. Les investisseurs doivent se préparer peu à peu pour une politique monétaire normalisée.

  • Les évaluations élevées des actions et les marchés onéreux des obligations contraindront les investisseurs à beaucoup de sélectivité, de flexibilité et à une gestion active en 2018.

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