Les marchés financiers en 2015
La valse des banques centrales
À bien regarder dans le rétroviseur de 2015, une conclusion s’impose: les risques géopolitiques ont dominé les débats toute l’année. Avec, dans les rôles principaux, les banques centrales. En mars, Mario Draghi, le gouverneur de la Banque centrale européenne, lance un assouplissement quantitatif, l'équivalent moderne de la planche à billets. L’idée de la BCE est d'injecter de l’argent dans l’économie pour permettre aux banques d’accorder des prêts et donc, de relancer la consommation.
Les banques centrales continueront à occuper le devant de la scène jusqu'en automne. Celle du Japon avait promis un assouplissement quantitatif mais y renonce, au grand dam des marchés asiatiques. En fin d'année, la Fed se décide enfin à relever ses taux après deux ans d’attente. De son côté, la BCE tarde à confirmer la poursuite de l'assouplissement quantitatif jusqu’au mois de septembre 2016. Le spectre de la déflation rôde toujours et le combat contre la désinflation n’est pas terminé.
Le cauchemar grec
Géopolitique, toujours: juste avant l’été, la situation en Grèce et les atermoiements du Premier ministre Alexis Tsipras sont ressentis comme une véritable catastrophe. Le marché des actions subit une véritable purge. Dans le même temps, les obligations, et c’est logique, reprennent de belles couleurs. Par ailleurs, la Chine crée la surprise en dévaluant sa monnaie à plus d’une reprise à la fin de l’été 2015. Cependant, les messages de la banque centrale chinoise sont contradictoires. S'en suit une chute des marchés locaux. La Chine, dont la croissance du PIB s’est sérieusement ralentie (7%), alimentera les discussions tout l’été: son économie est-elle aussi solide qu’on le dit?
Autre grande caractéristique de l’année écoulée: la volatilité des marchés, bien plus importante que prévu. Quasiment partout mais, en particulier, aux États-Unis et dans les pays émergents. La raison de cette grande volatilité réside dans le ralentissement de la croissance mondiale et dans les doutes des investisseurs. Où se situe le vrai moteur économique mondial? En Chine ou aux États-Unis? Cette volatilité a engendré un choc sur toutes les classes d’actifs des obligations.
Les bons points de 2015
Ils sont au nombre de quatre. Premièrement, la baisse du prix du pétrole. Elle a favorisé les pays importateurs de matières premières comme les USA, le Japon, l’Italie ou la France. Mais aussi la Chine, l’Inde, la Corée ou Taïwan qui ont conservé une croissance entre 3 et 6%! Par contre, les pays exportateurs comme le Brésil et la Russie ont connu une année difficile. Deuxièmement, la chute des devises a soutenu les pays européens et le Japon. Troisièmement, le regain des marchés immobiliers aux États-Unis et en Angleterre, qui a eu un effet positif sur le patrimoine des ménages! Enfin, ces deux mêmes pays ont connu une sérieuse baisse du chômage.
Les meilleures valeurs en 2015
Si on examine les régions, que constate-t-on au niveau des bonnes performances? Aux États-Unis, la technologie, les biotechs, l’immobilier et l'automobile se sont bien ou très bien comportés. En Europe, la technologie et les médias liés aux nouvelles technologies ont enregistré de très bons résultats. Enfin, on épinglera la bonne tenue des actions des PME, y compris en Asie. Quant au Japon, il retrouve la primauté en Asie grâce à l’afflux de clients chinois qui s’y abreuvent de produits de luxe et d'appareils ménagers. Et Huawei et Alibaba émergent comme de solides concurrents face à Google et Apple.
Que nous apporte la bourse en 2016 ?
Lisez ici ce que Yves-Michel Kazadi, Investment Analyst chez Beobank, nous prévoit pour l’année 2016. Quelles sont pour lui les perspectives boursières pour l’année 2016 ?
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