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Les banques sont plus sûres depuis la crise

Les résultats de notre grande enquête

La banque centrale européenne contribue à réguler le secteur financier

Tous les articles de notre dossier "Les Belges et leur argent":

1. Les résultats de l'enquête | 2. Les banques après la crise | 3. Evolution du pouvoir d'achat | 4. L'épargne et l'inflation

Selon l’enquête* de Beobank réalisée en collaboration avec Knack/Le Vif, la crise financière de 2008 a entaché la confiance dans les banques de 6 Belges sur 10. Cette dernière a pourtant contribué à renforcer la solidité du secteur et la protection des investisseurs. Marc Danneels, Chief Investment Officer chez Beobank, liste les mécanismes qui ont été mis en place depuis la crise, afin d’éviter qu’elle ne se répète. 

1. Au niveau international : Bâle III

« Au niveau international, les régulateurs ont mis en place les normes dites de Bâle 3 dont l’objectif est de renforcer la solvabilité et la liquidité des banques » note Marc Danneels. Une dénomination peu appétissante, certes, mais Bâle III fait référence à une réforme importante et totale du secteur financier, lancé à l’initiative du G20 après la crise de 2008. 

Cette réforme, dont les mesures ont été décidées par les principaux superviseurs mondiaux du secteur à… Bâle (pas de surprises) , impose aux banques de disposer de fonds propres à la fois plus élevés et plus solides. Les fonds propres agissent comme une réserve de sécurité : ils sont constitués des capitaux fournis par les actionnaires, et les banques peuvent aller puiser dedans pour absorber des pertes éventuelles si les conditions économiques sont défavorables, comme c’est le cas en temps de crise.

2. Emprunter, oui… mais dans les règles de l’art 

« Le recours à l’endettement a également été plafonné au travers de l’effet de levier qui limite la taille d’une banque en fonction de ses ressources propres », ajoute Marc Danneels. Une banque ne peut pas faire faire d’emprunts qui excèdent sa capacité de remboursement.

Par ailleurs, les banques ont  dû améliorer leur structure de financement. Elles doivent ainsi disposer de suffisamment de liquidités pour faire face à 30 jours de retraits (un bank run) et être à même de résister sans sourciller à des tensions sur les marchés durant un an.

Pour réduire encore davantage le risque d’un nouvel effet domino, les régulateurs ont imposé « des exigences supplémentaires pour les établissements qualifiés de systémiques, c’est-à-dire une banque dont les activités sont tellement importantes qu’elle ferait vaciller le système financier mondial en cas de problèmes». Autrement dit : plus une banque est grande, plus les banques centrales sont exigeantes, et plus le consommateur (et l’économie) est protégé.

Notre stratégie est pensée sur le long terme et pas dans l’objectif de réaliser des profits de court terme  

-Marc Danneels

3. En Europe : les stress tests…

Les régulateurs européens réalisent des tests de résistance, ou « stress tests », de façon régulière auprès des banques. Ils consistent à simuler l’impact de conditions extrêmement défavorables : ralentissement de l’économie, tensions sur les marchés financiers, etc. Des scénarios extrêmes qui ne doivent pas faire chuter les mesures de solidité de la banque sous les minimas réglementaires. 

Contrairement à ce que pensent 56 % des Belges*, les banques ont ainsi dû sensiblement réduire leurs prises de risques, qu’il s’agisse de placements financiers ou de prêts douteux.

Le risque d’une répétition de la crise de 2008 est donc fortement réduit, même si le risque zéro n’existe malheureusement pas. Marc Danneels insiste à ce titre sur la structure de Beobank qui appartient à un groupe non coté en Bourse. Le Crédit Mutuel Nord Europe a démontré une « très bonne résistance » au dernier stress test de 2016.

4. Et MiFID, pour un conseil en investissements rigoureux

Aujourd’hui, 62 % des Belges* affirment faire confiance aux conseils de leur banquier. Marc Danneels ajoute à ce titre que les clients sont mieux protégés qu’avant la crise. Les règles de conduite européennes MiFID* imposent aux banques européennes de prévenir les conflits d’intérêts, de dresser un profil d’investisseur contraignant, d’exécuter les transactions au mieux de l’intérêt du client. « À partir de 2018, l’ensemble MiFID 2 améliorera encore la protection des investisseurs et la transparence des établissements financiers. », souligne Marc Danneels. Une évolution positive pour les clients investisseurs.

 

* Markets in Financial Instruments Directive

 

 

*Enquête réalisée par TNS-Kantar auprès d’un échantillon de 1000 Belges de plus de 18 ans

En bref, voici ce qu’il faut retenir :

Les banques doivent disposer de fonds propres plus élevés et plus solides

La solidité des banques européennes est régulièrement vérifiée au moyen de tests

Les clients sont mieux protégés qu’avant la crise

Le risque d’une nouvelle crise est fortement réduit

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